Peyret… les origines :
Les origines du nom « Peyret » remontent au XX siècle.
En effet, c’est après de nombreuses recherches à la Mairie de Cépie, notre commune, et aussi aux archives départementales de Carcassonne, que le nom de Peyret apparaît dès 1798 ; on parle alors d’un dénommé « petit Pierre, dit Peyret » qui aurait donné son nom au domaine.
Aussi loin que l’on s’en souvienne, l’aventure du vin au Domaine de Peyret a débuté vers 1850.
C’est à cette époque qu’est construite la première cave par Pierre Jammes.
Puis vint le Phylloxéra vers 1874…
Le Phylloxéra dans le Midi
“C’est un grand spectacle que cette vaste conspiration de toutes les forces vives de la science pour combattre le Phylloxéra, ce fléau qui menace de tarir l’une des principales source de la richesse de notre pays. L’Assemblée Nationale en fait le sujet de ces délibérations, le gouvernement s’en émeut, l’institut de France ouvre une enquête solennelle. La grandeur de l’effort n’est que trop justifiée par l’importance des intérêts qu’il s’agit de sauver. Mais quel est donc le terrible ennemi qui les met en péril et provoque de notre part de si formidables préparatifs de guerre ? Mesurez sa taille, examinez ses armes, visitez ses remparts : Que trouvez-vous ? Un puceron minuscule, une imperceptible tarière, une étroite fissure du sol. Parcourons ses lugubres étapes : en 1865, l’insecte apparaît pour la première fois sur un seul point du Vaucluse ; en 1867, on remarque une large tache dans ce département ; en 1868, les deux rives du Rhône sont attaqués, en 1869, l’épidémie arrive aux portes de Nîmes, d’Aix, de Montélimar, des vignes sont atteintes dans l’Hérault et le Var. En 1870, le mal prend un développement, et en 1871, toute la vallée du Rhône, de Valence à la mer, est sous le coup du Phylloxéra, les taches deviennent de plus en plus larges dans l’Hérault et le Var ; en 1872, le fléau gagne du terrain dans ces deux départements. […]”
Drouin de Lhuys, séance du 26 octobre 1874 du Congrès international viticole de Montpellier (1874)
L’exploitation viticole:
1907, la révolte :
1945, la Guerre :
La période de la deuxième guerre mondiale fut très difficile pour le Domaine, et malheureusement pour beaucoup d’autres. Charles Andrieu fut mobilisé…..Il en reviendra en 1945, malheureusement gazé et ne pouvant plus travailler. Pendant la mobilisation de Charles et ensuite jusqu’au retour de Jean du service militaire, c’est Anna l’épouse de Charles qui assura seule la survie du Domaine.
Puis, c’est Jean Andrieu, fils unique, qui prit en charge l’exploitation.
L’exploitation viticole:
Au fil des années, Jean étendit peu à peu l’exploitation, avec l’aide de Simonne son épouse, privilégiant le vin rouge avec les cépages Cinsault, Grenache, Carignan et Alicante, qu’il vendait par l’intermédiaire d’un courtier à des négociants réputés en région bordelaise.
A cette époque, la blanquette était réservée à la famille. Une centaine de bouteilles par an seulement, juste pour le plaisir de déboucher une bouteille entre amis, un soir de fête !
La méthode de fabrication consistait à filtrer le moût en fermentation avec une « manche »…
En 1975, Pierre Andrieu, avec l’aide de son épouse Geneviève, reprend, à la suite de son arrière grand-père Pierre, de son grand-père Charles et de son père Jean, l’exploitation familiale à l’âge de seulement 21 ans, après des études en agriculture et en oenologie.
En 1986, onze ans plus tard, ils décident de vinifier eux-mêmes la totalité de leur production. Ils se lancent alors dans la production et la commercialisation de Blanquette de Limoux et de vins de pays.
En 1993, Thierry Gauché, neveu de Pierre et de Geneviève Andrieu, après ses études de viticulture-oenologie, décide de les rejoindre au sein d’un G.A.E.C. Il apporte quelques vignes et des terrains qui, progressivement, seront plantés de cépages nobles.
En 12 années, la superficie passe de 20 à 28 Ha de façon à conserver, malgré tout, le caractère « familial » de l’exploitation, permettant d’apporter le plus grand soin à chaque étape du processus de production.
Et les récompenses sont au rendez-vous ! Plusieurs fois médaillés, le fruit de leur travail fut et restera une fierté de toute la famille.
En 2005, passage à l’agriculture raisonnée : Dans un soucis toujours plus grand du respect de l’environnement, Geneviève, Pierre et Thierry décident de passer en agriculture raisonnée dès 2005, et suivent donc un cahier des charges national qui assure au consommateur une traçabilité optimale et permet également de pouvoir si le besoin est là, de faire des traitements phytosanitaires sur la vigne.
Bien sûr, l’exploitation a beaucoup évolué depuis sa création. Plusieurs bâtiments ont été construits et la superficie plantée en vigne a constamment augmenté pour atteindre 28 Ha à son apogée.
En 2020, Pierre prends sa retraite bien méritée. Geneviève le suivra 1 an plus tard. D’un commun accord, ils décident d’arrêter la vinification et la vente au Domaine qui ne peut être poursuivi à une seule personne. Les raisins produits seront désormais vendus directement après la récolte mais continueront à participer à la production de Blanquette de Limoux au travers de la cave Antech.
Déjà très engagé, c’est l’occasion pour Thierry d’intensifier sa production du CultiTruf qui commence à être connu et apprécier par de plus en plus de trufficulteurs.
La Truffe:
L’arrivée de la truffe au Domaine de Peyret, remonte aux années 1990. Thierry Gauché fait ses premières expérimentations (sélection de glands, mycorhization et plantation).
Des résultats tellement encourageant, que Thierry se lance dans une production à plus grande échelle:
ont permis à Thierry de se spécialiser dans la culture de la truffe.